Thème 2 : HABITER UN ESPACE A FAIBLE DENSITÉ
Chapitre 1 : Habiter un espace à forte contrainte naturelle ou/et de grande biodiversité.
Problématique : Quels sont les espaces à fortes contraintes ? Sont-ils complètement désertés ?
I Idées clés :
Si l’écoumène, l’espace habité par l’humanité, s’étend aujourd’hui à presque toute la planète, la densité des populations fait bien apparaître des espaces de faible peuplement. L’explication du faible peuplement réside soit dans de fortes contraintes physiques et biologiques, dont l’intensité est l’un des freins aux fortes densités, soit dans une intensification telle que la mise en valeur exige une population peu nombreuse. Dans tous les cas, on peut considérer que presque toute la planète est habitée, c’est-à-dire occupée, aménagée, parcourue, mise en valeur, représentée, imaginée par les sociétés humaines.
Le premier sous-thème invite à réfléchir aux espaces à forte(s) contrainte(s) et/ou de grande biodiversité. La contrainte doit être entendue comme un facteur limitant que les groupes sociaux subissent ou surmontent, voire transforment en atouts, en fonction de leurs moyens, de leurs intérêts et de leurs représentations sociales et culturelles. Le facteur temporel joue également et ce qui pouvait être perçu comme une contrainte peut devenir un atout et vice-versa. Les contraintes dominantes sont d’ordre climatique (grand froid, sécheresse, chaleur humide…) et de relief (pente, altitude). L’insularité ou l’enclavement sont aussi des contraintes à prendre en compte. L’adaptation, soit la réponse humaine à la contrainte, présente des formes aussi variées que les milieux et les sociétés qui les aménagent. L’adaptation prend la forme d’aménagements et de pratiques qui rendent ces espaces habitables, mais qui sont inégalement mis en œuvre et acceptés par les acteurs des espaces concernés.
Ces espaces sont soumis à des évolutions accélérées : croissance démographique, pression sur les ressources, insertion dans la mondialisation... Désormais les espaces de faible densité sont connectés au reste du monde. Leur insertion est liée à l’exploitation de matières premières, à l’ouverture de fronts pionniers, ou encore à la mise en tourisme du territoire. Ces dynamiques, notamment observées à des échelles fines, amènent à relativiser la contrainte ; ainsi le résident permanent ne porte pas nécessairement sur la contrainte le même regard que le pratiquant occasionnel, comme le touriste et le travailleur temporaire. Elles sont sources de conflits d’usages et d’acteurs.
La question de la biodiversité doit être abordée en lien avec le thème de la faible densité. Elle doit être interrogée au regard de celle de la contrainte et des représentations, selon que les acteurs envisagent l’espace de grande biodiversité comme un réservoir de ressources à exploiter, dont certaines de manière durable, ou à protéger, dans le cadre de réserves ou de parcs naturels. Des zones biogéographiques, comme celles définies comme des « points chauds » de la biodiversité par des organismes internationaux ou des ONG, (caractérisées à la fois par l’endémisme des espèces qui les peuplent et l’érosion de leur biodiversité), forêts denses d’Afrique centrale, d’Amazonie ou d’Indonésie, grands parcs nationaux d’Afrique australe, lagons du Pacifique ou de l’Océan Indien, entre autres exemples, concentrent ces enjeux. Ce sont les dynamiques à l’œuvre qui sont ici signifiantes : les sociétés oscillent entre préservation et exploitation des ressources de leur territoire.
Carte mentale (Magnard)
I Idées clés :
Si l’écoumène, l’espace habité par l’humanité, s’étend aujourd’hui à presque toute la planète, la densité des populations fait bien apparaître des espaces de faible peuplement. L’explication du faible peuplement réside soit dans de fortes contraintes physiques et biologiques, dont l’intensité est l’un des freins aux fortes densités, soit dans une intensification telle que la mise en valeur exige une population peu nombreuse. Dans tous les cas, on peut considérer que presque toute la planète est habitée, c’est-à-dire occupée, aménagée, parcourue, mise en valeur, représentée, imaginée par les sociétés humaines.
Le premier sous-thème invite à réfléchir aux espaces à forte(s) contrainte(s) et/ou de grande biodiversité. La contrainte doit être entendue comme un facteur limitant que les groupes sociaux subissent ou surmontent, voire transforment en atouts, en fonction de leurs moyens, de leurs intérêts et de leurs représentations sociales et culturelles. Le facteur temporel joue également et ce qui pouvait être perçu comme une contrainte peut devenir un atout et vice-versa. Les contraintes dominantes sont d’ordre climatique (grand froid, sécheresse, chaleur humide…) et de relief (pente, altitude). L’insularité ou l’enclavement sont aussi des contraintes à prendre en compte. L’adaptation, soit la réponse humaine à la contrainte, présente des formes aussi variées que les milieux et les sociétés qui les aménagent. L’adaptation prend la forme d’aménagements et de pratiques qui rendent ces espaces habitables, mais qui sont inégalement mis en œuvre et acceptés par les acteurs des espaces concernés.
Ces espaces sont soumis à des évolutions accélérées : croissance démographique, pression sur les ressources, insertion dans la mondialisation... Désormais les espaces de faible densité sont connectés au reste du monde. Leur insertion est liée à l’exploitation de matières premières, à l’ouverture de fronts pionniers, ou encore à la mise en tourisme du territoire. Ces dynamiques, notamment observées à des échelles fines, amènent à relativiser la contrainte ; ainsi le résident permanent ne porte pas nécessairement sur la contrainte le même regard que le pratiquant occasionnel, comme le touriste et le travailleur temporaire. Elles sont sources de conflits d’usages et d’acteurs.
La question de la biodiversité doit être abordée en lien avec le thème de la faible densité. Elle doit être interrogée au regard de celle de la contrainte et des représentations, selon que les acteurs envisagent l’espace de grande biodiversité comme un réservoir de ressources à exploiter, dont certaines de manière durable, ou à protéger, dans le cadre de réserves ou de parcs naturels. Des zones biogéographiques, comme celles définies comme des « points chauds » de la biodiversité par des organismes internationaux ou des ONG, (caractérisées à la fois par l’endémisme des espèces qui les peuplent et l’érosion de leur biodiversité), forêts denses d’Afrique centrale, d’Amazonie ou d’Indonésie, grands parcs nationaux d’Afrique australe, lagons du Pacifique ou de l’Océan Indien, entre autres exemples, concentrent ces enjeux. Ce sont les dynamiques à l’œuvre qui sont ici signifiantes : les sociétés oscillent entre préservation et exploitation des ressources de leur territoire.
Carte mentale (Magnard)